Hunspach
Hunspach le village préféré des francais en 2020
Pour la troisième fois apres Eguisheim, kaysersberg puis Hunspach fut désigné village préféré des francais.
Par ce beau dimache ensoleillé nous sommes partie visiter ce village que je connais peu.
Je vous fournis les explications de l'historique du village de l'office du torisme.
Nul château, abbaye ou musée pour séduire le visiteur, juste un village alsacien, dans tout l’éclat de son authenticité affirmée. Hunspach a le charme sincère, pas du tout racoleur. Son plan est facile à dessiner : la rue Principale, une artère parallèle, la rue des Vosges, et quelques chemins de traverse entre les deux, aux noms bucoliques, rue des Moutons, rue des Champs, rue du Moulin et même une rue de l’Ange. Impossible de s’y perdre ? À voir : le village présente une telle unité architecturale qu’il peut être difficile d’y trouver ses repères !
Imaginez des rues larges, taillées à angle presque droit, obéissant à une logique, sinon militaire, du moins de l’Est. Les maisons sont cossues, coiffées de lourdes toitures à pans coupés. Aux couleurs éclatantes qu’arborent leurs homologues de la route des vins, elles préfèrent se parer de crépi blanc ; le seul maquillage autorisé ici est le colombage brun rouge ou noir, qui ponctue les façades, comme les lourds volets de bois (quelques-unes osent le vert, mais elles sont rares). Et partout, des géraniums pour souligner le bord des fenêtres. À les regarder, elles paraissent donc toutes soeurs, voire jumelles, conçues par le même architecte, presque dupliquées à l’infini. À croire qu’elles sont l’oeuvre de lutins facétieux, tout droit sortis de la forêt de Haguenau ! Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’Hunspach affiche une telle homogénéité dans son architecture ? Son destin est étonnant, même si son histoire reste plutôt anonyme jusqu’au XVIIe siècle. On trouve tout juste une mention de son existence dans un texte du XIIIe siècle.
Quand survient la Réforme, Hunspach devient protestant, comme l’Alsace. Pendant la guerre de Trente Ans, tous les belligérants de ce conflit européen passent par l’Alsace et y commettent des exactions. Cela vaut à Hunspach d’être rayé de la carte, ses maisons entièrement rasées par les troupes catholiques en 1633. Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que Louis XIV décide de faire rebâtir le village, bien décidé à repeupler l’Alsace. Hunspach devient une ville nouvelle, avec de nouveaux habitants, pour la plupart venus… de Suisse ! Ceci explique sans doute cela, l’ordonnancement symétrique des rues et des maisons. Leur période de reconstruction court du début du XVIIIe à la fin du XIXe siècle. Quelquefois, une date est d’ailleurs mentionnée sur la façade, accompagnée du nom du propriétaire.
Regardez bien ces fenêtres : leurs vitres ne vous paraissent-elles pas étranges ? En fait leurs verres – anciens – sont bombés : une technique astucieuse d’autrefois, pour voir ce qui se passait dans la rue, sans être vu ! Et plus besoin de rideau… Rue de l’Ange, une curieuse façade attire l’oeil, ornée de rectangles blancs percés de trous, semblables des dés à jouer. Il s’agit de l’arrière d’une porcherie, dont les ouvertures dans le mur servent d’aération. Rue de la Gare, un puits à balancier, ici appelé schwenkelbrunnen, d’un modèle peu courant en Alsace, avec un système de contrepoids et une auge en pierre qui servait d’abreuvoir aux bêtes. Autre curiosité du village, qu’on découvre plutôt dans la périphérie, des bancs en grès à deux niveaux. Les femmes se reposaient sur le niveau inférieur et posaient leur panier sur celui du dessus.
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