Eliane Monnin

Une autre artiste qui m'a facinée Eliane Monnin.

On retrouve, dans les créations d’Eliane Monnin, l’esprit du Cabinet de Curiosités classique et son moteur élémentaire : amasser, isoler, ordonner mais aussi inscrire l’objet rare dans un espace, un contexte qui le charge de signification. On y retrouve aussi quelque chose de la fascination pour la structure mathématique des objets naturels, pour le paradoxe entre l’irrégularité des formes et la formule qui se cache derrière la parfaite répétition des motifs, pour la nature productrice d’une pulsion de vie qui pourrait confiner à l’art, qui lui-même reproduirait quelque chose de la nature… Carapaces, épidermes, jaillissement végétaux, organiques, minéraux voient le jour dans une mise en scène troublante où l’obsession, la fascination-répulsion, l’angoisse… mais aussi l’humour, ne sont pas absents. C’est à la fois le merveilleux et le poétique, l’intime et l’émotion, qui jouent dans le travail d’Eliane avec les frontières entre les prodiges de la nature

Le travail de la céramiste Claudia Von Boch.

Les montagnes, les terres stratifiées et les roches sont, comme la céramique, un phénomène non statique, presque vivant, qui se transforment par l’action du temps, du mouvement, des pressions et de la chaleur. Cette source d’inspiration va participer dans la création d’objets et de sculptures qui deviennent des fresques géologiques, reproductions d’un temps qui est un raccourci sur celui de la nature, et où l’Homme y trouve sa place. Car l’Homme sans Terre n’existerait pas… et que serait-il de la Terre si l’Homme n’y était pas pour la concevoir, pour l’imaginer et pour la modeler ?

Les strates sont comme une peau qui conserve en elle les étapes de la vie et du temps. L’humain est ainsi fait…chaque couche vient se rajouter à une ancienne…chacune aura une incidence sur l’être et fait partie d’un tout qui est intimement lié au monde terrestre, au monde de Gaïa.

dixit l'artiste....