Cathédrale de SIENNE
Dominant la ville au sommet de la colline, la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (ou Santa Maria Assunta) fait partie d’un ensemble de l’Opera della Metropolitana di Siena.
La majestueuse et raffinée architecture du Duomo de Sienne m’avait profondément marqué lors de mon voyage de lycée, 45 ans après, avec un regard d’adulte (un peu) moins désinvolte, j’ai repris la même claque esthétique et tendu l’autre joue pour savourer.
, l’article est un peu long mais il est à la mesure de mon admiration pour le monument et il fallait au moins bien cela pour vous montrer ce qu’elle recèle (et encore, impossible de tout mettre) et vous donner envie de visiter cette merveille de l’histoire de l’art.
Même si sa base du XIIe siècle est romane, l’architecture de la Cathédrale de Sienne est caractéristique du gothique italien (XIIIe siècle) avec sa façade chargée et son intérieur décoré. Le parvis tout autour (dont l’escalier donnera son nom à l’hôpital en face Santa Maria della Scala) est également splendide avec ses motifs en marbre noir et blanc, préfigurant du pavement intérieur… On observe ici aussi la Louve avec les jumeaux Senius et Aschinus (fils de Rémus et fondateurs de Sienne).
Une des (multiples) choses remarquables dans le Duomo de Sienne est son sol pavé, “le plus beau, le plus grand et le plus splendide jamais conçu” d’après Giorgio Vasari. Je n’ai pas assez de connaissances pour valider mais c’est vrai que c’est absolument superbe. L’ensemble marqueté s’étend sur 3000 m2 et il a fallu une quarantaine d’artistes, œuvrant du milieu du XIVe siècle au milieu du XVIe. Il se compose de 56 panneaux dont 37 en marbres polychromiques (principalement réalisés par Domenico Beccafumi). Malgré les deux siècles de réalisation, le programme iconographique est unitaire. Conçu comme un parcours en images allant du parvis au choeur, il illustre le thème du Salut menant au Christ à travers des scènes mythologiques profanes (historiques, comme La Roue de la Fortune, 1372, ou La Louve de Sienne avec les emblèmes des cités alliées, 1373, les Vertus Cardinales) et religieuses (bibliques, comme de nombreuses sibylles, les Trois Vertus théologales, de 1780 et refaite en 1870 ou La Vie d’Élie, 1878). Il y aurait encore plein d’autres choses à dire sur le pavement du Duomo de Sienne mais je vais m’arrêter là… Pour une analyse plus détaillée, rendez-vous sur wikipédia.
Abstraction non moins remarquable, l’ornementation des plafonds est absolument envoûtante (autre souvenir de mon adolescentce). Les croisées d’ogives et les cintres sont subtilement décorés de motifs végétaux rouges et dorés, mis en exergue sur un fond bleu céleste étoilé. Les rayures de type Bridget Riley concentrent le regard ascendant vers la coupole, entourées de six grandes statues des Saints de la ville (Catherine, Victor, Sabinus, Crescentius, Ansanus, Bernardino) puis de fausses niches. Le trompe-l’oeil est sublime avec ses moulures suggérées en grisaille et ses étoiles. Les cieux sont “accessibles” après une couronne d’anges menant à la lanterne. Ne reste plus qu’à admirer en silence…
Je m'arrete dans les commentaires sinon je vais vous saoule.
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